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Autant le dire tout de suite, l’année commence en enfer. On peut, si on y tient, se louer une fanfare pour descendre dans cet enfer là, mais cela ne changera rien à l’affaire. J’avais beau avoir un professeur de physique sous la main (puis deux) ni lui, ni moi, ni nous ne sommes parvenus à bien cerner les règles et la « réalité » du match de foot.


Commencer la lecture d’un recueil aussi copieux par ce récit suppose d’avoir des gueules de bois légères en forme de papillon du genre que l’on sache d’un mouvement lent et las sans plus de préoccupations que cela, il serait également intéressant de posséder un bon bagages scientifiques (bravo aux traducteurs!).
Bien évidemment, ce n’est pas la première fois, le charme de l’auteur c’est de parvenir à faire naître du langage scientifique un univers autre, une réalité chimérique et tangible à la fois, d’opérer au corps de la poétique ; toutefois l’aspect populaire et communautaire de ce foot pas comme les autres oblige le cerveau (du moins le mien) a vouloir appréhender les règles, les limites, les efforts, les contraintes en même temps qu’il s’agit d’absorber un champ poétique et une direction narrative.
On pourrait penser qu’il s’opère une surcharge, non quantifiable, de l’imaginaire et que de fait il devient impossible de faire autre chose que de subir le texte, ce n’est pas tout à fait le cas sans doute parce que l’auteur a conscience des limites de l’exercice. Mais, lorsque la situation semble se dénouer au sortir de l’explication du cerveau en cristal (une figure récurrente donc apaisante), on se sent en droit d’attendre une conclusion épique, un souffle à faire pâlir tous les typhons, après tant d’effort la récompense doit être au bout du chemin.
Alors, certes, l’aspect inattendu de la fin, son peu de poids permet de revenir au charme de la simplicité, de résoudre les conflits et les promesses idiotes dans le partage et la joie; mais un goût de « tout ça pour ça » persiste.

Une nouvelle qui ne se laisse pas connaître facilement et qui peut rater aisément sa cible.